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Ameline, la poupée abandonnée. { Finish ! - 100 %}

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Messages : 16
Date d'inscription : 05/01/2013
Localisation : Ah heu... Hum... Bonne question... C'est vrai ça, où suis-je, moi...?
Ameline Samarensis
Je suis Ameline Samarensis
MessageSujet: Ameline, la poupée abandonnée. { Finish ! - 100 %} Ameline, la poupée abandonnée. { Finish ! - 100 %}  Icon_minitimeSam 5 Jan - 17:15




- Ameline -

Maître, dites-moi, pourquoi m'avez-vous délaissée...?


FICHE D'IDENTITE

    NOM : Elle n'en a pas, étant une poupée. Elle aurait peut-être pu porter celui de son créateur, de son premier propriétaire, mais elle ignore les noms de ces derniers.
    PRENOMS : Ameline. Elle se souvient que son créateur a voulu lui donner un prénom faisant pensé à "petite âme".
    AGE : Il est difficile de savoir la date de sa création, parce qu'il a surtout été retenu celles des autres créations de son premier maître. Elle semble cependant avoir vers les 15 ou 16 ans.
    ORIENTATION : Ameline n'aime et n'aimera toujours que le maître qui sera le sien.
    DOCILE OU REBELLE : Incroyablement docile.
    RACE : Une Dolls femme, tout simplement.
    SITUATION : Personne n'occupe le coeur de la poupée.
    TAILLE : Aussi grande que trois pomme, Ameline mesure à peu près 1m55
    SIGNE PARTICULIER : Son oeil droit de couleur dorée et sa clé de sol dans son dos, faisant à peu près 5 centimètres, et se trouvant entre ses omoplates.
Ameline, la poupée abandonnée. { Finish ! - 100 %}  Untitl11

My Body ~


    A quoi ressemble Ameline ? Quel corps lui a été fabriqué ? Décrivons-le, décrivons-le, voulez-vous ? Tout d'abord, quelle est la chose la plus facilement remarquable chez la poupée ? C'est évident : ses yeux. Nous débuterons donc par cela. Les yeux d'Ameline suivent très bien le proverbe "les yeux sont le fenêtre de l'âme". Il est possible d'y voir beaucoup de chose, même si peu de gens y font vraiment attention, du fait qu'ils doivent penser que les yeux de la poupée ne soient que des sphères construites de la main d'un homme. Cependant, ses yeux sont traversés par ses émotions, comme si ces fabrications appartenaient au corps d'un être humain. Jusque là, vous devez vous dire que malgré cela, ils n'ont rien de particulier qui puissent tant attiré le regard de tout un chacun. Et bien voilà, c'est qu'Ameline est une poupée qui a été construite dans la hâte, sans grande attention, sans véritable amour. De ce fait, son créateur n'a pas fait attention à elle, a souhaité la terminée le plus rapidement possible. Et pour cela il n'a guère fait attention au fait que les yeux qu'il lui avait donné ne soit pas les mêmes. Ils ont la même taille, sont identiques en de nombreux points, mais leurs couleurs sont très éloignées. L'oeil gauche de la poupée est d'un joli rouge posé, clair, semblable à la couleur d'une cerise arrivée à maturité. Tandis que son oeil droit est de la couleur de l'ambre, de la couleur d'un ciel orangé au couché du soleil. Vous l'aurez compris : son oeil droit est doré. Le fait que son maître ne l'ai jamais particulièrement aimer la suit toujours, partout, à chaque fois que son regard vairon se pose sur un miroir. Toutefois, Ameline ne se décourage pas. Ses yeux, elle ne les aimes pas, c'est certain, mais elle ne peut pas les changer. Elle a été construite avec, et elle sera ainsi pour l'éternité qu'elle passera sur la terre qui l'a vue être assemblée pièce par pièce. La plupart du temps, les gens fuient son regard. Probablement parce que le problème du "je dois regarder quel oeil ?" se pose. C'est vrai que c'est difficile de savoir comment faire quand les deux yeux ont des couleurs aussi éloignées. Certaines personnes regardent son front, d'autres sa bouche, d'autres encore un point du paysage au alentours. Il est assez fréquent, pour cette erreur, que l'on dise qu'Ameline est une poupée ratée, bâclée, et cela la blesse beaucoup. Cependant, même si vous lui en parlez, elle continuera a sourire mine de rien, en regardant parfois ailleurs, ou en fermant son oeil droit pour que l'on ne voit plus que le gauche.

    Une chose qu'apprécie énormément les gens qui posent leurs yeux sur Ameline, c'est l'incroyable chevelure que possède celle-ci. Elle est enviée, jalousée, par bon nombre de personnes, pour ses longs cheveux. Ceux-ci sont mirifiques, dignes des histoires de princesses et contes de fées. En effet, les cheveux de la poupée sont d'une envoûtante couleur rouge, flamboyants comme les feux des enfers et clairs comme une rivière de sang. Ils tombent en cascade, ondulant en de grandes vagues, jusqu'à ses genoux. Il est assez difficile de s'occuper de cette masse impressionnante de cheveux, mais la poupée y parvient avec patience et minutie. Ainsi, il n'y a que très peu de noeuds dans ceux-ci. Le fait qu'ils ondulent n'interfère en rien dans leur douceur. Passez une main dans les cheveux d'Ameline et rien ne s'y accrochera, laissant les délicats fils capillaires glisser entre vos doigts. Ainsi, le plus clair du temps, les cheveux de la poupée sont détachés. Une sorte de frange, faite de quelques mèches plus courtes, couvre même son front. Vous devez vous demandez comment Ameline fait pour travailler sans être gênée. Et bien, dès qu'elle doit rendre service, la belle poupée noue ses cheveux. Et tout y passe en un temps record. Avec l'habitude, elle a apprit à attacher ses cheveux très rapidement, et ce de toutes les manières possibles. Queue de cheval haute ou basse, tresse, natte, chignon, etc... Le plus étonnant, ce que pour nouer ses cheveux, Amelina utilisera toujours la même chose : un long ruban blanc, décoré de quelques pétales de cerisiers en motif, qu'elle a toujours attaché en plusieurs tours peu serrés autour de son poignet droit. Ce tissu semble assez important pour elle, même si à première vue elle laisse l'avis qu'elle serait prête à le jeter pour en avoir un autre. C'est un souvenir, un souvenir de sa vie passée, et elle le garde donc toujours avec elle. Les autres choses que la demoiselle garde toujours avec elle sont ses bijoux. Tout du moins, le peu de bijoux qu'elle a sur elle. Ils n'ont pas vraiment de valeur mit à part à ses yeux. Son ras-de-cou et ses boucles d'oreilles sont aussi des souvenirs de sa vie d'avant. Cependant, elle ne semble pas y attacher autant d'importance qu'à son ruban. Revenons-en aux cheveux de la poupée. Pourquoi sont-ils si longs, vous demandez-vous peut-être. Et bien c'est tout simplement pour cacher quelque chose. Et ce quelque chose, c'est une marque de fabrication, apposée donc par son créateur. Celui-ci devait la mettre, forcément, pour faire reconnaître son travail, mais ne souhaitait pas qu'elle soit visible tout le temps, pour lui éviter d'être critiqué sur son travail fait avec si peu de sérieux. Ainsi, la poupée possède entre ses deux omoplates, faisant à peu près ( centimètres, une clé de sol portant à son intérieur, sur le boucle du haut, une rose rouge. Il n'y a pas de nom, mais juste ce symbole. Qui a fabriquer cette poupée ? Personne ne sait. Le créateur est très certainement décédé...

    Pour poursuivre, nous allons décrire le corps de la poupée. Tout d'abord, elle se trouve être très petite. Mesurant à peine 1m55. La plupart du temps, les autres poupées la dépassent d'une tête ou deux. Ce sont les bras levés, et encore, qu'elle a à peu près la même taille que ses consoeurs. Elle n'est pas non plus forte. Voire même très faible. Son corps n'a pas vraiment été soigné, lors de sa création, et son créateur n'a même pas utilisé des matériaux convenables. Toutes les autres poupées qu'à fait son créateur, elle s'en souvient, était toutes très solides, pouvaient porter de lourdes charges. Alors qu'elle ne peut pas porter plus que son propre poids. Il y a même des moments où elle ne peut presque rien porter, comme si elle se fatiguait. Cependant, elle se force toujours, souhaitant être utile. Son corps n'a jamais vraiment été abîmé des efforts qu'elle faisait, mais il le sera forcément un jour. Pour poursuivre, Ameline est une poupée qui possède des formes, et des formes délicates. Son corps est exactement comme celui d'une femme. Les hanches et la poitrine s'accorde donc à cela. Ce n'est pas une poitrine opulente qui se trouve à son buste mais une poitrine allant parfaitement à sa finesse et son air frêle. Ses jambes possèdent des cuisses confortables, et des mollets dans la moyenne. La poupée n'est pas vraiment belle sur ce point, nous dirons plutôt charmante. Elle n'attirerait pas le regard des hommes si ce n'était que pour ses formes, mais il y aurait certainement certains qui trouverait là leur bonheur. Ameline n'est de toutes façons pas une poupée faite pour plaire. Elle n'est qu'une compagnie. Son corps est donc largement suffisant pour son usage primaire. Pour terminer, la peau de la poupée, ou tout du moins ce qui en joue le rôle, est aussi blanc que la porcelaine, ré-haussant la couleur flamboyante de sa chevelure. Il serait presque possible de la confondre avec une simple poupée en porcelaine. Après tout, posée sur une chaise, a fixer droit devant elle, Ameline semblerait inerte, un simple objet, un meuble dans la pièce.


My Character ~


    Le caractère d'Ameline ? Voilà que les questions se suivent. Et bien, et bien, décrivons le caractère de cette poupée... Tout d'abord, Ameline est une poupée des plus dociles. Elle ne désobéirait jamais à son maître et préférerait encore être démembrée que de ne faire ça. Pour elle, son maître est tout. Ainsi, qu'il soit gentil ou méchant avec elle lui emporte presque peu. Elle sait qu'au fond de chaque personne demeure une bonne partie, une partie de coeur aussi claire qu'un ciel bleu, aussi tendre que des mots d'amour. Personne n'est méchant par nature, et elle accepte donc tout. L'on pourrait s'attendre à ce qu'elle n'agisse ainsi qu'avec son maître, mais c'est faux, ce n'est pas du tout vrai. Ameline est ainsi avec tout le monde. Le fait de la frapper, de la critiquer, et tout autres genres de brimades ne la touche pas vraiment. Lorsqu'une situation dérape, elle semble vivre les choses comme si tout ce qui arrivait ne lui arrivait pas à elle mais plutôt à quelqu'un qui aurait prit son corps le temps de tout ceci. Les coups abîmeront son corps, les critiques son mental, mais elle semble ne pas y prêter attention. Pour elle, son existence, par le fait d'être presque immortelle, est éphémère. Elle sait qu'elle n'a pas besoin de se soucier du temps qui passe, et pour cela elle reconnait qu'elle ne saisit pas l'essentiel de la nature humaine. Malgré tout, de nombreuses choses l'inquiète. Pas elle-même, étant donné qu'elle se moque bien de sa propre existence. Mais les autres. Ameline ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter pour les autres. Si une personne est triste, a le cafard, bougonne après quelque chose ou quelqu'un, elle fera tout pour rendre le sourire à cette personne. Pour elle, sourire est important, c'est une manière universelle de montrer que l'on est heureux. A ce titre, elle ne se prive pas de sourire, même si ce sont généralement de petits sourires timides et hésitants. Parce que la jeune poupée, en elle-même, est timide et hésitante. Elle semble ne jamais savoir sur quel pied danser, comment faire telle ou telle chose, comment se poser face à quelqu'un ou encore comment soutenir un regard dans les situations délicates. Cette sorte de maladresse n'est pas un trait définitif chez elle, il est simplement très prononcé à cause d'un certain mal être. Ameline n'est pas d'une nature à se plaindre, à pleurer pour un rien ou encore a râler. Cependant elle cache une très grande part de tristesse en elle, derrière ses petits sourires angéliques. La poupée se sent perpétuellement de trop, comme si elle devait toujours céder sa place à quelqu'un d'autre, ce qui peut la faire paraître distante ou sans accroches. Elle obéit, docilement, avec gentillesse et tendresse, et semble pouvoir rester à tout jamais à vos côtés, mais il reste en elle, au fond du regard qu'elle vous offre, une part de crainte. Elle sait qu'elle est une erreur, qu'elle sera toujours remplacée par mieux, et même si elle s'attache aux gens, elle ne sera jamais assez confiante pour pouvoir montrer tout le caractère aimant qu'elle possède, peut-être par peur, justement, d'être abandonnée de nouveau.

    Ameline, pour poursuivre, est très courageuse. Elle a peur de nombreuses choses, comme du noir et des orages, mais elle surmontera toujours ses peurs si celles-ci sont les mêmes chez quelqu'un d'autre se trouvant près d'elle. Elle ne mentira pas, ce qui ne lui arrive d'ailleurs jamais, si l'on venait à lui demander quelles sont ses peurs, mais si cela est possible, elle esquivera le sujet avec subtilité et délicatesse. Ce n'est pas mentir, après tout, que de ne pas répondre à la question. En dehors de cela, la poupée est effrayée de la compagnie. Les gens en eux-même ne lui font pas peur, mais le fait de pouvoir se détourner d'elle si facilement que cela lui est déjà arrivé l'effraie à un point qu'elle serait capable de s'isoler pendant des heures et des heures, seule contre une peur jusque là invaincue, dans l'espoir de réussir à se rassurer. Dans ces moments-là, lorsqu'elle s'isole, elle reste assise à genoux dans un coin, sans rien dire, ses pensées fusant dans toutes les directions en lui rabâchant dans une affreuse désillusion que l'on ne l'abandonnera plus. Même si tout ceci l'effraie, même si elle a peur d'être abandonnée, Ameline fait confiance aux gens. Elle agit, oui, parfois avec une certaine distance, mais ce n'est qu'un réflexe car elle ne le souhaite absolument pas. Dans sa gentillesse, elle fait confiance à presque tout le monde, presque certaine que les êtres humains ne lui feront pas de mal sans raison. C'est d'ailleurs peut-être étonnant, mais elle ne déteste pas son créateur. Ni son premier propriétaire. Tout deux l'on délaissée pour d'autres poupées, plus belles et mieux fabriquée, mais elle est convaincue qu'ils ne voulaient pas lui faire de mal, et qu'ils n'avaient pas agit dans le but de la blesser. Le plus important, pour elle, c'est que son créateur et son premier maître soient heureux, même si ce n'est pas à ses côtés. Elle remercie ainsi souvent son créateur, car il lui a permit de faire sa connaissance puis celle de son premier propriétaire, et de toutes les autres personnes qu'elle a déjà croisées.

    Pour finir, la frêle poupée aime ses consoeurs, la nature et les humains. Tout ce qu'elle voit est pour elle comme un nouveau monde. Ainsi, elle semble toujours être dans un parc de jeux, même si elle n'agit que timidement. Pour tout ce que nous en avons dit, vous devez croire qu'Ameline est une poupée qui bouge énormément. Et bien non, absolument pas. Elle est très fixe, ne bouge que lorsque cela est nécessaire ou que l'on le lui demande ou ordonne. Ce n'est pas par paresse, mais plutôt pour économiser ses forces. Et puis surtout pour éviter les petites erreurs de maladresse qu'elle commet parfois : trébucher sur l'avant de sa robe, se prendre les cheveux dans un peu n'importe quoi, ne pas voir le bon nombre de marches, oublier des murs ou des poteaux... Elle est calme, posée, mais très tête en l'air... Gênez-la un peu, jouez légèrement avec sa timidité, et elle perdra la boussole, ne sachant rapidement plus quoi faire. Cette poupée attendrie ne souhaite gêner personne, encore moins son maître, et elle ne s'imposera donc sur rien. Pour elle, le minimum que pourrait lui donner quiconque lui convient parfaitement. Elle pourrait très bien se poser au sol quelque part pour dormir, sans nullement se plaindre. Après tout, c'est ce que lui donnait son premier propriétaire en guise de lit : le sol. Ameline est passée par des phases qui lui ont fait plus ou moins comprendre que moins elle en demanderait, plus son maître l'aimerait, ainsi elle ne demande jamais rien. Ce n'est pas elle qui viendra demander de nouveaux livres, même si elle se passionne pour la lecture. Ce n'est pas non plus elle qui viendra demander du papier pour écrire, parce qu'elle aime écrire des rimes et poésies. Non, elle, elle fait avec les moyens du bord. Avec ce qu'elle a.


My Life ~


    - Ho, toi là. C'est quoi ton prénom déjà...? Ah! Oui! Ameline ! Porte-moi ça a l'atelier et nettoie les autres poupées qui attendent !, fit une voix que la dénommée Ameline reconnue bien.

    Cette voix, elle l'aurait reconnue entre mille, voire même bien plus encore. Cette voix roque, lourde et masculine, eh bien elle appartenait à l'homme qui la possédait. A l'homme qui lui avait donné la vie. Peut-être était-ce peu commun, mais cet homme l'avait construite, pièce après pièce, et lui avait donné un prénom et un toit. Il était... tout simplement... tout pour elle. Ainsi, elle obéit, un sourire aux lèvres, et s'en alla vers l'atelier en portant la pile de livres qu'il lui avait ordonner d'apporter à l'atelier. Elle parcourut la maison, assez petite, et parvint rapidement à l'escalier menant au sous-sol où se trouvait l'atelier. C'est sans hésitation qu'elle commença a descendre les marches les unes après les autres, certaines d'en connaître parfaitement le nombre, malgré les livres qui lui bloquaient la vue. Forcément, cela ne pouvait se finir que mal. Ameline loupa une marche, sa bouche s'ouvrant en grand dans un cri qu'elle retint avec toute la volonté du monde, avant de dévaler les escaliers. Par réflexe, elle se recroquevilla autant que possible, alors que son pauvre corps subissait la chute. Le plus dur fut de se réceptionnée, une fois en bas, sur tous les livres qui étaient tombés avant elle. Le brouhaha de tout ceci avait agacé le créateur, et celui-ci vint, ne paraissant même pas surpris ni peiné de voir sa poupée au bas de l'escalier, allongée sur le sol froid et inconfortable. Sa voix parvint jusqu'aux oreilles de la jeune poupée qui se redressa puis se releva, époussetant sa robe en s'inclinant avec respect. Malgré le sermon inexpliqué de son créateur, elle regroupa à nouveau les groupes et vint les posés sur le bureau de l'atelier, à la place qu'elle savait leur. Son regard parcourut ensuite la pièce, avec curiosité, même si elle venait là presque tous les jours. Tous les meubles avaient encore les mêmes places. Il y avait toujours le bureau sur lequel elle avait posé les livres, qui était couvert qu'un épais amas de poussière s'étant soulever pour voleter dans l'air. Près de la fenêtre close par des lattes de bois, il restait encore la grande comtoise de bois ébène, s'étant arrêtée depuis longtemps déjà. Et au fond de la pièce, sur de petits sièges de velours rouges, étaient ses soeurs. Toutes étaient belles, faites de matériaux à la fois précieux et solides. Elles avaient des cheveux courts ou longs, allant du blanc d'ivoire au noir corbeau, et ce en passant par le vert feuille, le bleu océan et le jaune soleil. Un sourire vint se nicher sur ses lèvres fines et rosées. Elle était la seule. La seule et unique a posséder des cheveux dignes des sangs les plus clairs et des flammes les plus rougeoyantes. Elle masqua son sourire derrière une certaine neutralité et vint s'occuper de ses soeurs. Elle les époussetait, ajustait les noeuds de leurs tenues, ré-arrangeait leurs cheveux. Elle les aimait, ses poupées toutes plus grandes qu'elle en taille mais encore inertes. La poupée avaient beau être plus petites que toutes ses consoeurs, elle était la première à avoir ouvert les yeux, la première qu'avait construit le "créateur". Elle savait parfaitement qu'elle n'avait pas été construite par amour, et que son créateur ne lui vouait aucun sentiment paternel ou dans le même genre, mais vivre ainsi lui suffisait amplement. S'occuper de ses soeurs lui prit bien plus de temps qu'elle ne le pensait, et bientôt les dernières lueurs du jour vinrent a se dévoiler à ses yeux, sous les quelques planches mal ajustées à la fenêtre, laissant ainsi passé la lumière. Elle offrit à chacune de ses soeurs un affectueux baiser aux joues, les appelant toutes par le prénom qui leur avait été donné sans même avoir à baisser la tête vers les plaques à leurs pieds. Elle les connaissait toutes par coeur. Et elle savait aussi laquelle serait la première a ouvrir les yeux, en toute logique. Sur ses dernières tendresses, elle remonta les escaliers et fila à la cuisine, sachant parfaitement qu'à cette heure-ci elle devait préparer à manger pour son créateur et elle-même. La majeur partie de la nourriture revint à son créateur, mais elle se contenta, cette fois-ci encore, de ce qu'elle avait. Lorsque le repas fut terminé, et que la nuit s'élançait dans le ciel, ils quittèrent la table. L'un vint au lit avant l'autre, et ce fut bien évidemment à Ameline que revint la tache de la vaisselle. Tout le long de sa besogne, la poupée fredonna doucement, sachant bien que son créateur ne lui autoriserait pas une voix plus forte.

    Une fois son travail fini, la poupée vint se coucher à même le sol, sous l'escalier de l'atelier. Ce ne fut malgré cela pas difficile pour elle de trouver le sommeil, car après tout elle en avait l'habitude. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, ce qui l'entourait était différent. Ce n'était plus le dessous de l'escalier de l'atelier, c'était simplement une cuisine. Et la poupée était adossée contre un angle de mur. Elle avait dormit là... Cette cuisine, en réalité, n'appartenait même pas à son créateur, mais à son maître. L'homme qui l'avait assemblée pièce par pièce l'avait délaissée pour ses autres poupées jugées bien plus belles et solides. Ameline, elle, restait avec ses yeux donnés à la hâte si bien qu'ils n'avaient même pas la même couleur, et son corps frêle et petit... Un soupire s'enfuit d'entre ses lèvres, sans que celui-ci ne soit particulièrement découragé. Elle devait se mettre au travail, où son maître se mettrait en colère. Elle se releva, époussetant sa simple robe blanche. Elle avait emmener toutes ses affaires, toutes ses robes, de chez son créateur à son maître, mais elle ne s'habillait que de ses habits les plus simples, probablement par peur d'abîmer les autres dans son travail. Elle retroussa ses manches, noua ses cheveux du ruban offert par la première poupée a s'être éveillée chez son créateur, et se mit à la tache. Elle nettoya le sol, les vitres, les escaliers... Tout fut parfait dans les temps. A force, elle devait forte au travail que l'on lui confiait systématiquement. Le balais en main, pour balayer la cour derrière la maison de son maître, Ameline leva la tête vers le ciel. Celui-ci était d'un bleu serein, simple, traversé de quelques nuages blancs... Et les oiseaux voletaient, les uns avec les autres, certains chantant de douces sérénades à ses oreilles depuis leurs blanches sur les arbres environnants. Ses souvenirs revenaient... Sa soeur, sa première soeur a avoir ouvert les yeux, semblait murmurer encore à ses oreilles de tendres mots.

    - Ameline, Ameline ma très chère, dis-moi, pourquoi sembles-tu toujours si triste ? Tu souris, bien évidemment, mais je vois dans tes yeux qu'une étincelle manque. Le créateur m'a dit que cette étincelle se nommait bonheur, et que mes yeux en étaient remplis. Oh Ameline, ce que je peux l'aimer ! Mais je t'aime bien plus encore ! Bien plus que n'importe quoi, que n'importe qui... Toi qui venais baiser mes joues alors même que je ne pouvais pas encore me mouvoir ou m'exprimer. Je me souviens de tout, et je t'aime pour cela de tout mon pauvre coeur de poupée !

    Ameline et sa jeune soeur, aux cheveux blonds comme les blés, avaient passer ensemble bon nombre de soirées. Ameline dormait sous l'escalier de l'atelier, et sa soeur Lore quittait toujours son lit pour la rejoindre. Elles devinrent de véritables soeurs, mais aussi plus encore : de véritables amies. Lore offrit alors le ruban blanc, décoré de pétales de cerisiers, qui nouait ses cheveux chaque fois, accompagnant son présent d'encore mille tendresses envers sa soeur et amie. Elles furent ainsi séparées l'une de l'autre, même si leur amour partagé bat encore probablement de leurs coeurs respectifs... Ameline clos les yeux, souhaitant se soustraire à la vue de cette vaste étendue bleutée. Les jours étaient tous les mêmes, à la maison de son maître, et toutes les poupées s'agitaient dans un bal de couleurs et voix. Car elle n'était pas l'unique poupée, comme elle l'avait été pendant si longtemps chez son créateur avant l'éveil de Lore, mais une poupée parmi tant d'autres. Les poupées de son maître se moquaient d'ailleurs d'elle, de son hétérochromie, de son corps si peu solide et du résultat bâclé et inutile qu'elle était. Malgré tout, elle continuait encore et encore à sourire, faisant son travail aussi bien qu'elle le pouvait, même si parfois cela voulait dire se coucher bien après la tombée de la nuit et se lever bien avant le lever du jour. Le balais lui échappa des mains, la ramenant sur Terre. Elle se pencha légèrement, le reprit et recommence à balayer la coure sans réel intérêt. Cela aurait été bien plus utile de la mettre à la tache de la vaisselle, elle était bien plus rapide pour cela que les autres poupées...! Cependant, désormais, c'était impossible de se démarquer sans que ça ne soit dans un sens négatif... Elle aurait tant voulu que Lore soit auprès d'elle... Ah! Non. Non, elle ne le voulait pas. Lore deviendrait comme les poupées du maître, ou alors elle serait brimée elle aussi pour être l'amie de la poupée inutile. Elle soupira, bougeant machinalement le balais pour déplacer la poussière de la cour.

    Les jours se poursuivirent, encore et toujours, dans une ronde répétitive sans lassitude. Les poupées travaillaient, travaillaient et travaillaient encore au maintient de la maison de leur maître. Certaines se brisaient au bout d'un certain temps, ou dans des accidents désolants. Et toutes les poupées "fichues" étaient remplacées par d'autres, plus solide. Pour ne pas être remplacée, Ameline du travailler plus dur encore qu'avant, ne se permettant plus ses rêvasseries de Lore lorsqu'elle balayait la cour. La poupée devint de plus en plus triste, ne souriant plus que lorsque cela semblait obligé. Lore lui manquait... Elle ne pouvait plus prendre le temps de penser à elle, de se souvenir de ses tendres mots... Elle poursuivit sa marche, le pas plutôt lourd de découragement, pour rejoindre la salle qu'elle allait devoir nettoyer de fond en comble. Son pied buta sur quelque chose, en chemin, et elle trébucha, s'étalant de son mètre cinquante-cinq sur le sol. Des rires se firent entendre au loin et, pendant un instant, Ameline n'eu pas envie de se relever. A quoi bon ? Cela ne servait plus à rien. Elle n'était pas aussi solide que les autres poupées de son propriétaire, en accélérant son rythme de travail elle allait finir par se détruire à la tache... Que pouvait-elle faire ? A quoi servait-elle...? Pour la première fois de son existence, elle doutait de sa nature, du simple fait d'avoir pu faire toute la route qu'elle avait faite avant de tomber là, lamentablement, sur ce sol froid. Il y eu des bruits de pas, de plus en plus près, avant de s'arrêter tout près d'elle. Ah. Quelqu'un devait avoir pitié d'elle. Un violent coup de pied au ventre l'envoya se heurter contre un mur, lui ayant même couper le souffle. Ses cheveux avaient roulés, et ils formaient alors de larges cercles sur le sol à ses côtés. Dans un effort, elle redressa la tête pour tenter de distinguer le visage de la personne qui l'avait envoyée s'écraser contre le mur. Ses yeux s'ouvrirent en grands alors que ses jambes refusaient de lui obéir. Elle ne parvenait pas à bouger, pour se présenter convenablement... Après tout, même après avoir été si violent, cet individus restait son ... Sa vision devint flou, son corps lui sembla engourdit, et bientôt il n'y eu que les ténèbres environnants. Lorsqu'elle r-ouvrit les yeux, elle était encore contre le mur. Elle jeta de rapides regards en alentours mais ne perçut personne. Elle était seule... Entièrement seule... Avec la force du désespoir, elle se releva et fit son chemin jusqu'à la cuisine où, adossée au mur, elle commença a s'endormir. De simples mots lui parvinrent alors aux oreilles, alors qu'elle plongeait dans le sommeil. La voix était déformée, et Ameline n'aurait su la reconnaître, mais le ton était familier... Elle sombra dans un sommeil lourd, réparateur et sans rêves.

    - A quoi sers-tu ? Ne te l'aies-tu jamais demandé ? Je parierai ma fortune que tu t'es déjà posé la question. Ai-je tord ? Ah oui, c'est vrai, dans ton état tu ne vas pas pouvoir dire grand-chose. Bref, poupée inutile, je vais te dire à quoi tu sers. Tu ne sers à rien. As-tu entendu ? A rien. Parce que tu es remplaçable, et ce bien facilement. Une poupée ratée trouvera forcément des concurrentes bien plus intéressantes. Alors, poupée inutile, bats-toi si tu ne veux pas finir en pièces détachées... Te voir ainsi me fait pitié, alors relève-toi dès que tu le peux. Souris encore naïvement, comme si le monde était rose, parce que tu le fais tous les jours... Poupée inutile, Ameline, tu n'existes pour rien. Oui, pour rien. Simplement pour devenir quelque chose.

    Elle s'en souvenait. Très clairement. Les mots avaient tous un sens précis, et elle était parvenue a les remettre tous en place malgré son affreux mal de crâne. Elle s'étira, ne se plaignant toujours pas de l'inconfort du mur de la cuisine. Une poupée vint vers elle, la toisant de toute sa hauteur, les cheveux bruns noués en un chignon strict. La poupée à peine éveillée la dévisagea presque, sans vraiment y faire attention, étonnée que l'on osa l'approcher. Cependant, il y avait une raison. L'autre poupée lui lança une robe à la figure. Robe qu'Ameline reconnut bien vite. C'était sa robe la plus précieuse, celle qu'elle portait souvent chez son créateur. La poupée lui ordonna de s'habiller ainsi puis de descendre au hall, les cuisines étant au premier étage. Elle s'exécuta, soucieuse de ce qui l'attendait. Une fois au hall, son regard parcourut celui-ci, intrigué. Il n'y avait personne...? Un violent coup lui fut asséner à l'arrière de la tête, l'assommant presque immédiatement. Que se passait-il...? Elle se sentit soulever, entendit vaguement la porte de la maison s'ouvrir, et se sentit ensuite posée sur quelque chose qui se mit à bouger.

    - Au revoir, poupée inutile.

    Où...? Où l'emmenait-on...? Encore une fois abandonnée. Après cette fois-ci de tendres paroles enroulées dans un manteau de ronces. Cette voix, elle était différente de toutes les autres, précieuse et aimée. Ah, elle ne l'oublierait jamais... Elle sourirait, c'était promit. Même si elle ne savait absolument pas où elle avait atterrir... A son poignet restait enroulé le ruban offert par Lore, sur sa peau se trouvait la robe que lui avait offert le créateur, et à ses oreilles et à son cou étaient les bijoux, même peu chers, que son premier maître lui avait donné à son arrivée à sa maison. Elle emportait tout son passé avec elle. Les peines et les joies, les rires et les sanglots, vers un inconnu intriguant et mystérieux.


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Dernière édition par Ameline le Dim 6 Jan - 2:23, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Ameline, la poupée abandonnée. { Finish ! - 100 %} Ameline, la poupée abandonnée. { Finish ! - 100 %}  Icon_minitimeSam 5 Jan - 17:17

Un nouveaux jouet à casser *-*

Bon courage pour le reste de ta fiche
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